C'est pour la cathédrale Saint-Front que Marin Carouge construisit, entre 1731 et 1733, un orgue, de style classique français, un grand 8 pieds en montre, et que la gravure suivante montre à la tribune de la cathédrale Saint-Front :
L'instrument de Marin Carouge fut plusieurs fois relevé et réparé, jusqu'à ce qu'en 1870 il soit demandé à la maison Merklin-Schütze la construction d'un orgue neuf. L'orgue de Marin Carouge fut alors entreposé 15 ans dans les greniers de l'évêché, jusqu'à ce qu'en 1885 Monseigneur Rebière, Curé de l'église de la Cité racheta pour une somme dérisoire l'instrument de Marin Carouge, dont le positif avait entre-temps disparu, et le fit restaurer et installer à l'église de la Cité.
C'est le facteur Mutin qui réalisa ces travaux, en élargissant le grand buffet, installant une console séparée, et l'instrument donna satisfaction jusque dans les années 1960. Un ravalement intérieur de l'église sans protection de l'orgue donna le coup de grâce à l'instrument de Mutin, et la décision fut prise d'en réaliser la restauration-reconstruction, et ce sont les établissements Boisseau qui en furent chargés. Un positif de dos fut alors reconstruit, dans un buffet que Jean-Loup Boisseau avait racheté à un antiquaire Poitevin, et qui était à l'origine le buffet de l'orgue de choeur de l'église Sainte-Radegonde de Poitiers.
L'instrument, terminé en 1977 par Alain Thomas, ne donna guère satisfaction, la faute à une mécanique peu fiable, un buffet trop encombré et collé au mur ouest de l'église, nullement protégé des changements de température et d'hygrométrie, d'autant que trois vitraux figuraient juste à sa hauteur.
Sous l'impulsion d'Henri Aristizabal, organiste de la Cité de Périgueux, une reconstruction fut alors envisagée, pour revenir autant que faire se peut (la composition initiale étant inconnue) à l'état original de l'instrument de Marin Carouge. C'est le facteur Barthélémy Formentelli qui fut choisi, et l'instrument refait en grande partie à neuf (mais en restaurant tout de même un jeu de Marin Carouge : le cromorne du positif), avec un buffet de positif qui restitue fidèlement celui dessiné à la tribune de Saint-Front, prit place à la tribune à la fin de l'année 1993.
Le positif de dos que l'entreprise Boisseau avait utilisé reprit alors sa fonction d'orgue de choeur, les frères Pesce de Pau reconstituant un soubassement et le plaçant à l'entrée du choeur à droite. Il comporte sept jeux, un clavier manuel de 56 notes et un pédalier de 30 notes en tirasse :

L'orgue Marin Carouge-B. Formentelli est quant à lui depuis régulièrement entretenu, par la visite bi-annuelle du facteur d'orgue, par les précautions et réglages de son titulaire Henri Aristizabal, souvent aidé de Dominique Léger, amateur passionné et fort bon connaisseur de la facture d'orgue.
Bien protégé durant les travaux récents de ravalement de l'église (extérieurs et intérieurs), l'orgue de la Cité était encore en relativement bon état de fonctionnement, si on excepte des boursettes bien usées sous le sommier du positif, un mécanisme d'alimentation en vent aux engrenages usés et menaçant de rendre l'âme... Et, tout de même, la poussière avait tout de même pris place dans la tuyauterie, sur les sommiers et faux-sommiers.
Bref, il avait besoin d'un grand relevage, lequel s'est déroulé, essentiellement sur place, depuis le mois d'avril jusqu'au début du mois de novembre 2024. Celui-ci, financé par la mairie de Périgueux, a aussi été l'occasion, 30 ans après sa reconstruction, de compléter l'instrument des cinq jeux que Barthélémy Formentelli et Henri Aristizabal avaient souhaités, mais qui en 1993 n'avaient alors pu être financés : une flûte de 4 pieds au positif, une trompette également au positif, une quarte de nazard au grand-orgue, une bombarde au clavier de résonance-pédale et une fourniture de trois rangs au clavier d'écho.
C'est Michel Formentelli, fils de Barthélémy, qui avec ses associés a effectué ce grand relevage, et ce sont les facteurs bretons Gwennin L'Haridon et Pauline Freyburger qui ont été chargés de réaliser la tuyauterie neuve, selon les préceptes de Dom Bedos, tandis que Michel Formentelli, aidé de Marc Cinquin, en a fait l'harmonisation à la fin de l'été et au début de l'automne.
L'orgue relevé et achevé a été inauguré par Emmanuel Arakélian le 9 novembre 2024.

C'est le facteur Mutin qui réalisa ces travaux, en élargissant le grand buffet, installant une console séparée, et l'instrument donna satisfaction jusque dans les années 1960. Un ravalement intérieur de l'église sans protection de l'orgue donna le coup de grâce à l'instrument de Mutin, et la décision fut prise d'en réaliser la restauration-reconstruction, et ce sont les établissements Boisseau qui en furent chargés. Un positif de dos fut alors reconstruit, dans un buffet que Jean-Loup Boisseau avait racheté à un antiquaire Poitevin, et qui était à l'origine le buffet de l'orgue de choeur de l'église Sainte-Radegonde de Poitiers.
L'instrument, terminé en 1977 par Alain Thomas, ne donna guère satisfaction, la faute à une mécanique peu fiable, un buffet trop encombré et collé au mur ouest de l'église, nullement protégé des changements de température et d'hygrométrie, d'autant que trois vitraux figuraient juste à sa hauteur.
Sous l'impulsion d'Henri Aristizabal, organiste de la Cité de Périgueux, une reconstruction fut alors envisagée, pour revenir autant que faire se peut (la composition initiale étant inconnue) à l'état original de l'instrument de Marin Carouge. C'est le facteur Barthélémy Formentelli qui fut choisi, et l'instrument refait en grande partie à neuf (mais en restaurant tout de même un jeu de Marin Carouge : le cromorne du positif), avec un buffet de positif qui restitue fidèlement celui dessiné à la tribune de Saint-Front, prit place à la tribune à la fin de l'année 1993.
Le positif de dos que l'entreprise Boisseau avait utilisé reprit alors sa fonction d'orgue de choeur, les frères Pesce de Pau reconstituant un soubassement et le plaçant à l'entrée du choeur à droite. Il comporte sept jeux, un clavier manuel de 56 notes et un pédalier de 30 notes en tirasse :

L'orgue Marin Carouge-B. Formentelli est quant à lui depuis régulièrement entretenu, par la visite bi-annuelle du facteur d'orgue, par les précautions et réglages de son titulaire Henri Aristizabal, souvent aidé de Dominique Léger, amateur passionné et fort bon connaisseur de la facture d'orgue.
Bien protégé durant les travaux récents de ravalement de l'église (extérieurs et intérieurs), l'orgue de la Cité était encore en relativement bon état de fonctionnement, si on excepte des boursettes bien usées sous le sommier du positif, un mécanisme d'alimentation en vent aux engrenages usés et menaçant de rendre l'âme... Et, tout de même, la poussière avait tout de même pris place dans la tuyauterie, sur les sommiers et faux-sommiers.
Bref, il avait besoin d'un grand relevage, lequel s'est déroulé, essentiellement sur place, depuis le mois d'avril jusqu'au début du mois de novembre 2024. Celui-ci, financé par la mairie de Périgueux, a aussi été l'occasion, 30 ans après sa reconstruction, de compléter l'instrument des cinq jeux que Barthélémy Formentelli et Henri Aristizabal avaient souhaités, mais qui en 1993 n'avaient alors pu être financés : une flûte de 4 pieds au positif, une trompette également au positif, une quarte de nazard au grand-orgue, une bombarde au clavier de résonance-pédale et une fourniture de trois rangs au clavier d'écho.
C'est Michel Formentelli, fils de Barthélémy, qui avec ses associés a effectué ce grand relevage, et ce sont les facteurs bretons Gwennin L'Haridon et Pauline Freyburger qui ont été chargés de réaliser la tuyauterie neuve, selon les préceptes de Dom Bedos, tandis que Michel Formentelli, aidé de Marc Cinquin, en a fait l'harmonisation à la fin de l'été et au début de l'automne.
L'orgue relevé et achevé a été inauguré par Emmanuel Arakélian le 9 novembre 2024.